• Définitions

    Un indice (au sens général) : L'indice d'une grandeur est le rapport entre la valeur de cette grandeur au cours d'une période courante et sa valeur au cours d'une période de base. Il mesure la variation relative de la valeur entre la période de base et la période courante. Souvent, on multiplie le rapport par 100. On parle alors d’un indice base 100 à telle période. Les indices permettent de calculer et de comparer facilement les évolutions de plusieurs grandeurs entre deux périodes données.

    L’indice des prix à la consommation : L’indice des prix à la consommation est l’instrument de mesure, entre deux périodes données, de la variation du niveau général des prix sur un territoire donné. Il n’est ni un indice de dépense, ni un indice de coût de la vie.

    Il mesure l’évolution des prix à qualité constante. Il ne suit pas la variation des quantités achetées d’un mois à l’autre. Les opérations financières ne relevant pas de la consommation proprement dite sont exclues de son champ (c’est le cas de l’achat de logement, qui est considéré comme de l’investissement, des opérations d’épargne, des impôts directs, des cotisations sociales, etc…).

    L’indice des prix à la consommation permet de suivre, mois par mois, l’évolution des prix et donc d‘apprécier les tensions inflationnistes. Cet outil sert aux décideurs, aux économistes, aux entreprises, aux syndicats professionnels… Les indices de prix à la consommation ont également une utilisation sociale et juridique. Ils servent de référence pour de nombreuses indexations : pensions alimentaires, rentes viagères, prestations sociales, Smic, etc…

    Par convention, on affecte à l’indice la valeur 100 pour une période dite de base. Les indices courants sont alors rapportés à cette valeur de référence, ce qui permet une lecture directe des évolutions. Actuellement, les indices s’expriment dans la base 100 en décembre 2017.

    Remarque :notre perception des prix en tant que consommateur est différente de la mesure objective traduite par l’indice. Les prix des achats les plus courants, comme ceux de l’alimentation, marquent davantage notre esprit. Or l’indice des prix à la consommation prend en compte 8 500 prix correspondant à plus de 800 types de biens et services, en respectant leur importance dans la consommation totale des ménages. L’indice des prix à la consommation se réfère à l’ensemble des ménages ; il ne rend pas compte de l’évolution des prix pour un ménage en particulier.

    L’inflation : L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. En revanche, l'augmentation du coût de la vie affecte la répartition fonctionnelle et personnelle des revenus, sans toucher à la relation entre la masse monétaire et le produit national définissant le pouvoir d'achat de la monnaie. La plupart du temps, pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation. Cette mesure n'est pas toujours exacte car les variations de l'indice des prix ne sont pas toutes d'origine inflationniste.

    La déflation : La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative. Remarque : Il s’agit d’une notion à ne pas confondre avec la désinflation qui est la baisse de l'inflation (baisse du taux d'accroissement du niveau moyen des prix).

    Le pouvoir d’achat du salaire : Le pouvoir d'achat du salaire est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec une unité de salaire. Son évolution est liée à celles des prix et des salaires. C'est ainsi que, si les prix augmentent dans un environnement où les salaires sont constants, le pouvoir d'achat diminue alors que si la hausse des salaires est supérieure à celle des prix le pouvoir d'achat pourra augmenter. La notion ici retenue est le salaire mais le raisonnement s'applique à l'ensemble des ressources (travail, capital, prestations familiales et sociales …).

    Pouvoir d’achat de la monnaie : Le pouvoir d'achat de la monnaie est la quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire. Du fait de la hausse des prix, le pouvoir d'achat de la monnaie se déprécie au cours du temps. A l'extérieur du pays il diminue en cas de dépréciation et de dévaluation et augmente dans les cas inverses. Pour observer l'évolution réelle de l'activité économique (production, consommation, …) il est donc nécessaire de tenir compte des effets de l'inflation. On distingue ainsi les évolutions à prix courants (sans correction de l'effet de l'inflation) des évolutions à prix constants (avec correction de l'effet de l'inflation). Dans le premier cas il s'agit d'une évolution en valeur et dans le second d'une évolution en volume. Pour approximer l'inflation (ou la déflation), on utilise en général l'indice des prix à la consommation.

  • La nomenclature COICOP


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    La COICOP (Classification Of Individual COnsumption by Purpose) fait partie d'un ensemble de nomenclatures de fonctions des dépenses, également appelées nomenclatures "fonctionnelles", qui font partie du Système de comptabilité nationale (SCN) depuis 1968. Les nomenclatures "fonctionnelles" servent à classer certaines transactions de producteurs et de trois secteurs institutionnels, à savoir :

    • les ménages,
    • les administrations publiques
    • les institutions sans but lucratif au service des ménages.

    Elles sont appelées "fonctionnelles" parce qu'elles identifient les "fonctions" (au sens d'"objets" ou d'"objectifs") pour lesquelles ces groupes d'opérateurs effectuent certaines transactions. Les nomenclatures concernées sont les suivantes:

    • classification des fonctions de consommation des ménages (COICOP)
    • classification des fonctions des administrations publiques (COFOG)
    • classification des fonctions des institutions sans but lucratif au service des ménages (COPNI)
    • classification des dépenses des producteurs par fonction (COPP).

    La COICOP est officiellement utilisée pour l’indice des prix à la consommation en Polynésie depuis le premier janvier 2007. Il s’agit d’une nomenclature hiérarchisée dont une partie est internationalement commune

    • XX - 12 divisions (2 positions)
    • XX.X – 41 groupes (3 positions)
    • XX.X.X - 95 classes (4 positions)

    Limite de la partie internationale

    • XX.X.X.XX – 194 sous - classes (6 positions)
    • XX.X.X.XX.XX – 789 variétés (8 positions)
    • XX.X.X.XX.XX.XXX - Le produit (11 positions)

  • La nomenclature IPC

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    La nomenclature IPC (Indice des Prix à la Consommation) est une nomenclature de produits. Il s’agit de regrouper des produits présentant des caractéristiques semblables ou voisines. Cette nomenclature a été utilisée de manière officielle dans l’indice des prix à la consommation de 1948 à 2007. Cette nomenclature ne permet aucune comparaison internationale. Elle est également hiérarchisée

    • X – 3 Grands groupes
    • X.XX – 59 Groupes
    • X.XX.X – 209 Classes

    Limite de diffusion

    • X.XX.X.XX – 789 Variétés
    • X.XX.X.XX.XXX – Le produit (11 positions)