• Enquête Conditions de Vie des ménages en Polynésie française (ECVPF 2009) : enquête a été pilotée par DIAL en 2009 auprès de 1000 ménages de Tahiti et Moorea. Elle a permis d’étudier les profils et les déterminants de la pauvreté dans chacune de ses facettes, en tenant compte des différentes caractéristiques de la population des Îles du Vent (niveau d’éducation, insertion sur le marché du travail, diversité culturelle et religieuse, origines de la population, etc.). L'opération inédite a été initiée et financée par l’AFD. La collecte a été confiée en août 2009 à l'institut TNS avec l'appui technique de l'ISPF. Pour des raisons de coûts, l’étude a été limitée aux Iles du Vent, qui représentent 75% de la population de la Polynésie française.

  • L'enquête Budget des Familles (BDF 2001) : cette enquête menée par l'ISPF en 2000-2011 a permis de mesurer les revenus et les dépenses des ménages selon différents postes budgétaires, ainsi que de calibrer l'indice des prix à la consommation.

  • Le système des Unités de Consommation (UC) : c'est un système de pondération qui attribue un coefficient à chaque membre du ménage. En effet, le coût de la vie par personne n’est pas le même si on vit seul ou à plusieurs. Avec cette pondération, le nombre de personnes d’un ménage est ramené à un nombre d’UC. Le système de pondération utilisé ici est celui dit « d’Oxford », qui attribue un coefficient de 0,7 au deuxième adulte du ménage et à chacun des enfants de 14 ans et plus, et 0,3 à chacun des enfants de moins de 14 ans du ménage. Le seuil de pauvreté monétaire relative est défini à partir de la distribution des revenus par UC de tous les ménages des Iles du Vent, il n’est donc pas absolu mais relatif. La pauvreté monétaire relative est ainsi le reflet du niveau d’inégalités. Plus précisément, la valeur du seuil de pauvreté monétaire relative est conventionnellement égale à 50% de la médiane des revenus totaux des ménages par UC.

  • « rapport interdécile D9 / D1 » : rapport entre le revenu plancher des 10% des ménages les plus riches (D9) sur le revenu plafond des 10% des ménages les plus pauvres (D1). Ce rapport est une mesure des inégalités de revenus entre les plus riches et les plus pauvres.
  • La pauvreté monétaire relative : on est pauvre en termes monétaires si l'on vit dans un ménage gagnant moins que le seuil de pauvreté monétaire par unité de consommation. La pauvreté monétaire relative est ainsi le reflet du niveau d’inégalités.

  • Le seuil de pauvreté monétaire est défini à partir de la répartition des revenus par unité de consommation de tous les ménages des Iles du Vent, il n’est donc pas absolu mais relatif. Plus précisément, la valeur du seuil de pauvreté monétaire relative est conventionnellement égale à 50% de la médiane des revenus totaux des ménages par UC.

  • La pauvreté en conditions de vie : on est pauvre en condition de vie si l’on subit un certain nombre de manques fondamentaux dans son logement ou dans sa vie de tous les jours qui se définissent par rapport à une norme sociale propre à un pays donné. Cette norme dépend des besoins exprimés par la population et du standard de vie local. L’approche par ces privations matérielles est une approche objective, puisqu’elle repose sur la possession, l’accès ou l’usage de biens tangibles (privés ou publics). Elle est aussi relative puisqu’elle se mesure par rapport à un standard de vie déterminé localement, particulier à chaque pays ou à chaque grand groupe de pays selon leur niveau de développement. Les privations retenues pour les Iles du Vent sont basées sur les besoins exprimés par les habitants dans l’enquête et concernent l’habitat, l’accès à l’eau, le ramassage des ordures, la possession d’un véhicule et de biens d’équipements comme le réfrigérateur et le congélateur.

  • Exclusion sociale : L’exclusion sociale intervient lorsqu’un ménage est à la fois isolé socialement et en situation de pauvreté objective (monétaire ou en conditions de vie).

  • Indice de Gini : L'indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de revenus, de niveaux de vie...). Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité parfaite où tous les salaires, les revenus, les niveaux de vie... seraient égaux. A l'autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire possible, celle où tous les salaires (les revenus, les niveaux de vie...) sauf un seraient nuls. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte que l'indice de Gini est élevé.