• Un indice (au sens général) : L'indice d'une grandeur est le rapport entre la valeur de cette grandeur au cours d'une période courante et sa valeur au cours d'une période de base. Il mesure la variation relative de la valeur entre la période de base et la période courante. Souvent, on multiplie le rapport par 100. On parle alors d’un indice base 100 à telle période. Les indices permettent de calculer et de comparer facilement les évolutions de plusieurs grandeurs entre deux périodes données.

  • L’indice des prix à la consommation est l’instrument de mesure, entre deux périodes données, de la variation du niveau général des prix sur un territoire donné. Il n’est ni un indice de dépense, ni un indice de coût de la vie.
    Il mesure l’évolution des prix à qualité constante. Il ne suit pas la variation des quantités achetées d’un mois à l’autre. Les opérations financières ne relevant pas de la consommation proprement dite sont exclues de son champ (c’est le cas de l’achat de logement, qui est considéré comme de l’investissement, des opérations d’épargne, des impôts directs, des cotisations sociales, etc…). L’indice des prix à la consommation permet de suivre, mois par mois, l’évolution des prix et donc d‘apprécier les tensions inflationnistes. Cet outil sert aux décideurs, aux économistes, aux entreprises, aux syndicats professionnels… Les indices de prix à la consommation ont également une utilisation sociale et juridique. Ils servent de référence pour de nombreuses indexations : pensions alimentaires, rentes viagères, prestations sociales, Smic, etc…
    Par convention, on affecte à l’indice la valeur 100 pour une période dite de base. Les indices courants sont alors rapportés à cette valeur de référence, ce qui permet une lecture directe des évolutions. Actuellement, les indices s’expriment dans la base 100 en décembre 2007.
    Remarque :notre perception des prix en tant que consommateur est différente de la mesure objective traduite par l’indice. Les prix des achats les plus courants, comme ceux de l’alimentation, marquent davantage notre esprit. Or l’indice des prix à la consommation prend en compte 11 000 prix correspondant à plus de 800 types de biens et services, en respectant leur importance dans la consommation totale des ménages. L’indice des prix à la consommation se réfère à l’ensemble des ménages ; il ne rend pas compte de l’évolution des prix pour un ménage en particulier.

  • L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. En revanche, l'augmentation du coût de la vie affecte la répartition fonctionnelle et personnelle des revenus, sans toucher à la relation entre la masse monétaire et le produit national définissant le pouvoir d'achat de la monnaie. La plupart du temps, pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation. Cette mesure n'est pas toujours exacte car les variations de l'indice des prix ne sont pas toutes d'origine inflationniste.

  • La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative. Remarque : Il s’agit d’une notion à ne pas confondre avec la désinflation qui est la baisse de l'inflation (baisse du taux d'accroissement du niveau moyen des prix).

  • Le pouvoir d'achat du salaire est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec une unité de salaire. Son évolution est liée à celles des prix et des salaires. C'est ainsi que, si les prix augmentent dans un environnement où les salaires sont constants, le pouvoir d'achat diminue alors que si la hausse des salaires est supérieure à celle des prix le pouvoir d'achat pourra augmenter. La notion ici retenue est le salaire mais le raisonnement s'applique à l'ensemble des ressources (travail, capital, prestations familiales et sociales …).

  • Le pouvoir d'achat de la monnaie est la quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire. Du fait de la hausse des prix, le pouvoir d'achat de la monnaie se déprécie au cours du temps. A l'extérieur du pays il diminue en cas de dépréciation et de dévaluation et augmente dans les cas inverses. Pour observer l'évolution réelle de l'activité économique (production, consommation, …) il est donc nécessaire de tenir compte des effets de l'inflation. On distingue ainsi les évolutions à prix courants (sans correction de l'effet de l'inflation) des évolutions à prix constants (avec correction de l'effet de l'inflation). Dans le premier cas il s'agit d'une évolution en valeur et dans le second d'une évolution en volume. Pour approximer l'inflation (ou la déflation), on utilise en général l'indice des prix à la consommation.
  • La réglementation des prix : Sur le territoire, la plupart des prix des produits et des services sont réglementés.
    Les services sont classés en trois groupes :
    • ceux rendus au consommateur final, aux tarifs réglementés et dont l’augmentation ne peut être supérieure à l’inflation ;
    • ceux soumis à un régime spécifique (transports en commun, de marchandises, OPT et électricité, transit et manutention portuaire) ;
    • les autres services, dont la fixation des prix est libre (distribution d’eau, assurances, professions libérales, transports aériens, sports et jeunesse et services entre socioprofessionnels).
    Les produits sont classés en quatre catégories :
    • les Produits de Première Nécessité (PPN), bénéficiant d’exonérations douanières et de TVA, qui ont soit un prix maximal de vente au détail fixé soit une marge brute maximum fixée. Il s’agit exclusivement de produits alimentaires et d’engrais ;
    • les Produits de Grande Consommation (PGC), dont les marges brutes sont fixées ;
    • les produits industriels autre que PPN et PGC, dont la marge est plafonnée ;
    • les autres produits, dont les prix sont libres.
    En France métropolitaine, depuis 1978, les prix des produits industriels et alimentaires sont quasiment libres, cette libéralisation ayant été en 1980 progressivement étendue aux prestations de services.

  • Dépenses monétaires : toutes les sorties en argent des ménages servant à l’achat de biens ou de services et les cadeaux achetés pour être offerts à d’autres ménages, y compris les transferts en argent aux autres ménages.

  • Dépenses de consommation : toutes les dépenses qui relèvent strictement de la consommation de biens et de services courants par les ménages. Elle exclut de ce fait toutes les dépenses d’investissement et les transferts (en argent ou en nature) entre les ménages ainsi que les remboursements d’emprunts.

  • Ménage : ensemble de personnes apparentées ou non, vivant sous le même toit, partageant les mêmes repas, reconnaissant l’autorité d’un même individu appelé Chef de Ménage et dont les ressources ou les dépenses sont également communes, tout au moins en partie. Dans cette optique, un ménage peut être composé d’une seule personne ou plusieurs ménages peuvent cohabiter dans un même logement. 

  • Autoconsommation : c’est la consommation de denrées non achetées qui peuvent être produites par le ménage pour lui-même ou offertes au ménage : Elle correspond aux : fruits et légumes récoltés ou cueillis ; animaux élevés procurant de la viande ou des oeufs ; poissons pêchés ; gibier chassé ; prélèvements sur stock effectués par les ménages qui ont un commerce ou une exploitation agricole ; cadeaux offerts aux ménages.

  • Taux d’équipement des ménages en biens durables : c’est le rapport entre le nombre de ménages possédant un bien durable (par exemple, un bien congélateur, un réfrigérateur, un téléviseur, ...) et le nombre total de ménages.

  • Multi-équipement : Possession de deux biens ou plus, de même nature, tels que : deux automobiles, deux téléviseurs, etc.

  • La désinflation désigne une réduction de l'inflation, dans ce cas où celle-ci reste néanmoins positive. Par exemple, un pays a connu une désinflation si l'inflation, le rythme d'augmentation des prix, est passée de 10 % par an à 3 % par an. La désinflation ne doit pas être confondue avec la déflation, qui correspond à une baisse des prix pendant une période prolongée. La déflation est donc l'opposé de l'inflation, alors que la désinflation désigne une période dont l'inflation diminué.

  • L’indice Big Mac : Chaque année, le magazine britannique “ The Economist ” publie “ l’indice Big Mac ”, qui correspond au prix du hamburger Big Mac de chez “ Mac Donald ”, converti en dollar américain, dans un grand nombre de pays. Comme les éléments de fabrication de ce produit standard sont invariables dans tous les pays du monde, au niveau des ingrédients constitutifs (pain, viande, tomates...) comme des charges afférentes (salaires, loyers, équipements...), ils autorisent directement les comparaisons internationales. En effet, les variations de prix sont révélatrices uniquement de la plus ou moins grande cherté de ce produit d’un pays à l’autre, à qualité constante.

  • La parité de pouvoir d’achat (PPA) (on parle de valeurs mesurées en parité de pouvoir d'achat) est une méthode utilisée en économie pour établir une comparaison entre pays du pouvoir d'achat des devises nationales, ce qu’une simple utilisation des taux de change ne permet pas de faire.